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La discussion sur la pratique avec les sujets âgés

a été introduite par notre collègue Elisa NUNES sous le thème

« Psychologue en EHPAD, Pratique orientée par la clinique ? »

Et éclairée par Claudine VALETTE-DAMASE

Psychanalyste et Présidente de l'association issue du

Réseau CERPAS (Centre d'étude et de recherche sur l'âge et le sujet).

 

 

 

La discussion a débuté par le leurre de l’humanisation des institutions d’accueil des personnes âgées (EHPAD, hôpital) par la suppression des dortoirs, la formation à la bientraitance introduit comme critère d’évaluation.

Effectivement, l’humanisation reste affaire d’accueil, de rencontre, d’écoute de la singularité de chaque résident et non d’application de protocoles standardisés.

 

 

Le cas clinique présenté nous a rappelé que l’angoisse est quelque chose de vivant, a valeur de fonction ; Et que son traitement, qui ne signifie pas sa disparition, se fait par les trouvailles de chaque personne.

Ces solutions singulières se distinguent de celles proposées par une boîte à idée car dans ce cas le sujet n’y est pas ; prescrire un programme préétabli à la rencontre s’est faire fi de l’expérience de la rencontre et de la solution du sujet.

Le personnel devient soutenant lorsqu’il accueille la trouvaille de chacun et veille à la maintenir disponible pour que le résident puisse y avoir recours librement, spontanément.

 

Si le personnel a à innover, l’acte thérapeutique du psychologue peut également être de soutenir la position choisie par les professionnels selon ce qui est exprimé par le résident, de soutenir les inventions de chacun.

Le psychologue soutient cette position de l’équipe en soulignant ce qui se passe, les effets pour permettre au personnel de considérer utile de respecter l’invention du résident pour contenir son angoisse, et lui permettre de supporter que les moments d’angoisse continuent.

 

L’acte du psychologue est d’ancrer une position hors des protocoles c’est-à-dire qui ne peut être généralisée, proposée à l’identique à d’autres résidents. La trouvaille de chaque résident se produit dans la rencontre et donc se réinvente avec chaque personne.

 

Pour conclure cette phrase de François Ansermet (pédopsychiatre et psychanalyste) à moins qu’elle soit invitation à poursuivre la discussion « être l’instrument permet l’ouverture, permet de subjectiver quelque chose ».

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